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Exclusif Le Porte-Voix -

Le SNICIC-CGT du Laboratoire Almirall (44.12% des voix aux dernières élections professionnelles) a annoncé fin avril ne pas vouloir signer l’accord portant sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) dont la négociation avait débutée le 16 janvier dernier. L’UNSA et la CFE-CGC, respectivement 44.12% et 11.76% à la suite du premier tour des élections au Comité d’Entreprise, ont, elles, acceptées de le parapher. L’accord est donc majoritaire et a vocation à être mis en œuvre après validation de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

Les élus du SNICIC-CGT ont indiqué que leur décision de ne pas signer était motivée par plusieurs éléments : « Nous ne pouvons pas cautionner un plan de licenciements aussi drastique (Sur les 190 postes que compte le laboratoire, 171 postes de visiteurs médicaux de ville et de salariés du Siège social disparaissent) » Les élus ont rappelé à leur Direction que le Comité d’Entreprise avait posé un droit d'alerte en septembre 2013 et proposé des solutions alternatives par le biais d’une GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) pour anticiper les aléas liés à la sortie d'Eklira (bromure d'aclidinium) (1). Solutions refusées alors par Almirall sous le motif que « l’entreprise n'a pas vocation à faire partir ses salariés… »

« Nous pensons qu’Almirall est loin de mettre les moyens qu’il faut (et que le groupe possède) pour garantir un revenu au salariés qui se retrouverait sans solution au terme du congé de reclassement. »

Le secrétariat du SNICIC-CGT indique avoir fondé son avis sur une insuffisance des mesures reclassement des salariés contenues dans le Plan. En effet le temps indemnisé de recherche de reclassement (2) est loin de prendre toute la mesure de la situation de l’emploi dans l’Industrie Pharmaceutique et donc des difficultés qu’auront les salariés à se reclasser dans le secteur. « Douze mois de congé de reclassement pour les salariés licenciés de moins de 50 ans sans possibilité de prorogation si aucune solution de reclassement n’est trouvée au bout de la période initiale, est irresponsable ! Par ailleurs la limitation à 36 mois maximum ne permet pas à un salarié de suivre une formation diplômante dans de bonnes conditions d’indemnisation. »

Le groupe Almirall n'est pas déficitaire ; des moyens plus importants auraient pu être consentis pour éviter le chômage à ses ex-salariés. A titre d’exemple, l’accord ne comporte aucune mesure de cessation anticipée d’activité (CAA) ni de volontariat de substitution. Et la Direction a refusé la mise en place d’un fond de solidarité comme le demandait le CHSCT.

Si quelques avancées ont été obtenues pour le personnel impacté, par la négociation et grâce à une mobilisation le 27 février 2014, les vingt salariés gardés dans l’organisation n’ont pas eu la garantie de pouvoir bénéficier a minima des mesures de ce plan si les prévisions économiques de l’entreprise s’avéraient défavorables sur les deux à trois ans à venir.

  1. La HAS a rendu un avis défavorable au remboursement de cette molécule en raison d’un intérêt clinique insuffisant dans la BPCO

2. Le Congé de reclassement :

  • 12 mois pour les moins de 50 ans (incluant le préavis) ;

  • 18 mois pour les salariés âgés entre 50 et 55 ans (incluant le préavis) ;

  • 24 mois pour les salariés âgés de 56 ans et plus (incluant le préavis)

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