Les Echos (13 mai 2008) rendent compte d'une étude réalisée par Arthur D. Little à la demande du Leem, selon laquelle "l'industrie pharmaceutique française va détruire des milliers d'emplois au cours des prochaines années", et ce quel que soit le scénario envisagé. Dans un scénario dit de "statu quo", 28 % des 105 000 emplois actuels seraient supprimés à l'horizon 2015, soit 22 000 postes ; dans un scénario dit "volontariste, qui suppose des actions fortes de la part de l'industrie et des pouvoirs publics", la réduction serait de 8 %, soit 10 000 suppressions de postes, détaille le quotidien, rappelant que depuis 1995 les effectifs de l'industrie du médicament progressaient à un rythme moyen de 2 % par an. Pour lutter contre les réductions d'effectifs notamment dans la production, Christian Lajoux, président du Leem, propose d'autoriser les génériqueurs à "produire et stocker leurs "copies" sur le territoire français avant l'expiration du brevet", afin d'augmenter la production de génériques dans l'Hexagone. Frédéric Thomas, consultant chez Arthur D. Little, suggère aussi de renforcer au sein d'une même région les liens entre les universités, les centres de recherche et les sites de production. En revanche, "le déclin des effectifs de visiteurs médicaux paraît, lui, inéluctable".