Alors que le sauvetage des banques et des institutions financières mobilise toutes les ressources disponibles, hypothéquant la croissance future, aucun investissement n’est réalisé au service de
la promotion et de la reconnaissance du travail. Gouvernement et actionnaires ont refusé de reconnaître le travail comme pilier de l’économie réelle. Ne laissons pas à ceux qui étaient hier les
seuls décideurs les pleins pouvoirs pour reconduire les mêmes logiques.
Le foisonnement actuel de luttes revendicatives témoigne de la volonté de ne pas laisser faire. Les revendications sur l’emploi, les salaires, la retraite par répartition, le temps de travail
prennent plus de force et de sens. Les cadres et les techniciens ont bien conscience que les logiques de financiarisation se jouent d’abord au sein des stratégies et des pratiques managériales.
Sans changement à ce niveau, le risque est de s’enfermer dans une spirale de récession où les cadres seraient alors confrontés à une pression supplémentaire pour accroître la productivité.
Cantonnés dans une opposition avec les autres catégories, contraints à intérioriser des conflits d’éthique personnels et professionnels, ils seraient alors poussés à renoncer à leurs propres
aspirations, à l’épanouissement au travail. Le 3 décembre, les élections prud’homales sont l’occasion, pour l’encadrement d’exprimer sa volonté de réhabilitation et de revalorisation du
travail.
Voter Cgt, au-delà de la défense de ses intérêts immédiats, pour être respecté et reconnu, peut aussi changer collectivement le contenu du travail et les pratiques managériales. Les cadres ont déjà su saisir par le passé cette échéance d’ampleur nationale et interprofessionnelle pour sanctionner une conception corporatiste du syndicalisme. Face à l’individualisation, la mise en concurrence entre collègues, les conflits avec les autres catégories, la montée du stress, voter Cgt c’est construire une représentativité syndicale plus forte et plus solidaire pour l’encadrement.
Le sondage Csa comme la consultation « Votre travail, comment le voulez-vous ? » organisés par l’Ugict témoignent d’un net désenchantement des cadres et des techniciens lié à la non-reconnaissance de leur engagement professionnel. C’est un handicap majeur dans la mobilisation des compétences et le redressement économique.
Le 3 décembre, voter Cgt c’est se donner la force de stopper la dégradation du vécu au travail, sa dévalorisation. Un vote antidote à la crise financière d’aujourd’hui.
Marie-José Kotlicki
Secrétaire générale de l’Ugict-CGT
Directrice d’Options
Voter Cgt, au-delà de la défense de ses intérêts immédiats, pour être respecté et reconnu, peut aussi changer collectivement le contenu du travail et les pratiques managériales. Les cadres ont déjà su saisir par le passé cette échéance d’ampleur nationale et interprofessionnelle pour sanctionner une conception corporatiste du syndicalisme. Face à l’individualisation, la mise en concurrence entre collègues, les conflits avec les autres catégories, la montée du stress, voter Cgt c’est construire une représentativité syndicale plus forte et plus solidaire pour l’encadrement.
Le sondage Csa comme la consultation « Votre travail, comment le voulez-vous ? » organisés par l’Ugict témoignent d’un net désenchantement des cadres et des techniciens lié à la non-reconnaissance de leur engagement professionnel. C’est un handicap majeur dans la mobilisation des compétences et le redressement économique.
Le 3 décembre, voter Cgt c’est se donner la force de stopper la dégradation du vécu au travail, sa dévalorisation. Un vote antidote à la crise financière d’aujourd’hui.
Marie-José Kotlicki
Secrétaire générale de l’Ugict-CGT
Directrice d’Options