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Exclusif le Porte-Voix.

Amorcé le 16 septembre dernier, le processus d'information/consultation des représentants du personnel sur le projet de redéploiement de la force de vente de GSK France a trouvé son épilogue le 5 décembre vers deux heures du matin par un avis "aux forceps" du CE. Cet avis, bien sur négatif sur le motif économique, insiste sur la vigilance que devra avoir la commission de suivi du PSE pour repérer les diverses anomalies de positionnement des  VM qui n'auraient pas été détectées a priori. Les Représentants du Personnel encouragent vivement les salariés à recourir à cette instance à la moindre question sur leur situation personnelle.

 

Réduire sans attendre les effectifs

GSK avait mis en place en début d'année un plan de départs volontaires ( VISITE MEDICALE GSK: 17% D'EMPLOIS EN MOINS A L'HORIZON 2010) affublé du vilain acronyme "Gépec" (Gestion Prévisionnelle  des Emplois et des Compétences) et dont l'objectif était de réduire l'effectif terrain de 224 postes, à l'horizon 2010. A ce jour ce sont quelques 170 postes qui ont été supprimés dans ce cadre. Le nouveau plan qui se met en place aujourd'hui prévoit la suppression de 145 postes supplémentaires. Il se décline en deux phases:

1 - Phase de volontariat (Congé de transition ou Cessation Anticipée d'Activité avec 5 ans de portage…) d'une durée de 10 mois maximum. Pendant la durée du congé de transition le salarié conserve son salaire et tous ses avantages et consacre son temps à la recherche d'un reclassement. Le salarié qui choisi d'emblée le congé de transition touche une prime incitative de 30 000 euros. Cette prime est dégressive ensuite en fonction de la date d'accès au congé.

2 - Phase de PSE avec des départs contraints (congé de reclassement) d'une durée maximum de 12 mois avec une indemnisation dégressive.

Les salariés qui n'auraient eu aucune solution au bout de la première phase, bascule automatiquement dans la deuxième. Néanmoins, la direction assure qu'aucun salarié ne quittera l'entreprise sans avoir eu au préalable une proposition de poste.

L'effectif de la force de vente devrait en toute logique passer de 1328 postes en 2007 à 1013 postes (incluant 95 Directeurs Régionaux) au 31/12/2009.

 

Un motif économique discutable

Selon l'expert du Comité d'Entreprise "le motif économique est centré sur une supposée perte de compétitivité du groupe GSK qui n'a rien d'évidente". Par ailleurs, des perspectives de retournement positives pour l'entreprise en 2011-2012  pourraient avoir des effets favorables sur l'emploi. Si tel était le cas, nous rappellerons aux visiteurs médicaux licenciés économiques,  qu'ils pourront faire jouer la priorité de réembauche de deux ans. En tout état de cause, cette priorité s'applique à chaque salarié licencié économique et GSK est tenu de les prévenir au  cas où des postes sont créés ou se libèrent.

 

L'avis de la CGT

La CGT a fortement insisté dès le début des négociations sur le contexte dégradé de l'emploi en France (*) contexte dans lequel va s'appliquer ce nouveau plan. En effet, si le niveau des aides et indemnités diverses du PSE est alléchant, il n'en est pas moins vrai que les salariés mis sur la touche auront toutes les difficultés du monde à retouver un emploi. Ainsi, nous avons notamment demandé qu'il soit garanti un droit de retour absolu aux créateurs d'entreprise en cas d'échec et qu'une solution d'emploi externe s'entende avec une période d'essai concluante. Nous n'avons pas été suivis sur ces demandes, la direction considérant qu'elle était déjà au-delà de ses obligations en proposant un poste à chaque salarié impacté. Enfin, du fait du contexte évoqué, nous craignons que le dicton "vaut mieux tenir que courrir" ne devienne la règle et que les salariés soient contraints d'accepter des postes profondéments modifiés qui les mettraient en difficulté par la suite.

En revanche le niveau des CAA est clairement incitatif et pourrait décider quelques uns parmi une soixantaine de VM à y souscrire.

 

Pour le positionnement des Visiteurs Médicaux, trois cas de figure

A - L'affectation: un poste sans modification significative des conditions de travail est proposé que le salarié est supposé ne pas pouvoir refuser (un refus correspondrait à une démission). A noter: une personne affectée peut rentrer dans le congé de transition si son départ sauve un poste.

B - La proposition : un poste avec une modification significative des conditions de travail est proposé. Le salarié peut le refuser. S'il refuse le poste proposé,  deux options se présentent à lui : rester sur un poste proche de son poste actuel ou choisir le congé de transition. En tout état de cause ces deux options le mèneront jusqu'au 31/12/2009 si aucune solution de reclassement externe ou interne n'est identifiée. A cette date il entrera dans un congé de reclassement (PSE) jusqu'au 31/12/2010, si bien sur aucune solution n'est trouvée avant.

Le salarié dispose de 14 jours calendaires à partir de la remise de son avenant pour accepter ou refuser la proposition.

Le salarié ayant refusé une proposition ne serait pas prioritaire pour un reclassement interne.

C - Ni affectation ni proposition (ni A ni B) : le salarié reste sur un poste proche de son poste actuel, jusqu'à ce qu'il reçoive une proposition ou une affectation. Les mêmes conditions que le A et B s'applique alors à lui.

________

(*) Le taux de chômage devrait grimpé aux alentours de 7,5% d'ici à la fin de l'année, estime l'OCDE.  Il continuerait ainsi de grimper en flèche en 2009 (8,2% de la population active), atteignant 8,7% en 2010.
        

Tag(s) : #LA VISITE MEDICALE
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