Après plus de huit heures d'échanges ponctués par de nombreuses interruptions de séance, hier au siège social de Marly-Le-Roi, les négociations sont restées bloquer à 5000 euros brut pour
la prime dite de préjudice moral, la somme revendiquée par les salariés restant à 10000 euros. Steve Blackledge, vice-président chargé des opérations et de l'approvisionnement, s'est
déplacé de Londres pour mener les négociations. Après avoir indiqué son attachement au site ébroïcien dont il a été le directeur de 1998 à 2001, Mr Blackledge a indiqué que la
situation de blocage d'Evreux observée aujourd'hui ne facilite pas la recherche de volumes pour le site. Il a ensuite questionné les élus sur les véritables motivations de la demande de 10000
euros. Les élus ont répondu que les salariés se trouvent dans une situation d'attente intolérable suite à l'annonce du plan et se sentant "trahis" par GSK ont besoin d'un signe fort de
reconnaissance. Le vice-président s'est attaché ensuite à expliquer son "éthique" en la matière : à son sens GSK fait face à ses responsabilités en proposant aux salariés un PSE de
qualité, PSE qu'il a proposé - partant d'un bon sentiment ! - de dévoiler en partie pour calmer les esprits. Les élus ont alors rétorqué que le PSE est en négociation pour être améliorer et
que la loi française n'autorise pas à communiquer sur son contenu à ce stade.
Concrètement
La proposition de départ de la direction était de 4000 euros brut, somme correspondant a une avance non remboursable sur un système de performance dont les contours restent à négocier avec les
syndicats. Le périmètre de l'avance n'intègrent qu' Evreux (DPE et Production) et les Ulis.
Après de multiples échanges, cette proposition de départ a évolué de la manière suivante: intégration dans le périmètre de l'avance les salariés de NDB dont les métiers sont impactés par le
plan. Mr Blackledge a paru surpris de la volonté afichée des élus de NDB de faire partie du périmètre, considérant le site faiblement impacté. Il demande à les
rencontrer le plus tôt possible afin de mieux comprendre la véritable nature des problèmes vécus sur leur site.
Relèvement de la somme à 5000 euros brut, payable dans les meilleurs délais.
L'ensemble de ces propositions s'entendent hors budget PSE.
Les élus ont également demandé le paiement des jours de grève. Cette demande a rencontré un refus de principe. La direction accepte cependant que ces jours soient traités en débit/crédit.
Et maintenant...
Les propositions de la direction ont rencontré ce matin l'hostilité d'un grande partie des grévistes qui ont décidé de maintenir les piquets. Les délégués CGT demandent aux salariés de
rester calme et font appel au civisme -conditions incontournables pour parvenir à des résultats satisfaisants - dans l'attente de les consulter démocratiquement sur la suite à
donner au mouvement. La situation à Evreux reste cependant très tendue à cette heure ...
------
Voir dépêche AFP : http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=215175