Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Exclusif Le Porte-Voix.

Le plan de départs volontaires et de fins de carrières qui est présenté dès cette semaine à la force de vente GSK a, selon la direction, une double cause : d'un côté l'environnement défavorable de l'industrie pharmaceutique (chute de brevets, développement vertigineux des génériques, pression sur les prix, réglementation pointilleuse…), de l'autre la nécessité d'absorber la chute des ventes d'Avandia aux USA.

Autrement dit, ces mesures visent à sauvegarder la compétitivité et la profitabilité de GSK en encourageant au départ plus de 225 salariés de la Visite Médicale sur un effectif de 1330.
 

Si nous n'avons aucun élément nous permettant de juger que l'effectif restant sera suffisant pour une poursuite normale et dans des conditions optimum de l'activité, nous savons en revanche qu'un redéploiement d'emplois est envisagé vers des domaines en croissance comme l'onco et les vaccins.

La CGT s'interroge pour la suite. Précisément qu'adviendra-t-il si l'objectif de diminution n'est pas atteint par le fait du seul volontariat? Nous craignons que des consignes de licenciements disciplinaires permettant de faire l'appoint ne devienne une règle non édictée. La CGT sera particulièrement vigilante sur ce point. L'autre option pourrait être la mise en place d'un PSE avec des critères sociaux de licenciement. Cela suivrait en effet une certaine logique.

 

Seront concernés par le présent plan les salariés ayant une solution d'emploi valide à l'extérieur de l'entreprise et ceux pouvant prendre leur retraite dans les 36 mois suivant la rupture de leur contrat de travail, cette période pouvant être allongée par une période de tutorat ou de volontariat associatif. Cependant la direction se réserve le droit de refuser certaines demandes si elle juge que  le départ du salarié peut nuire à l'activité ou que le salarié-candidat-au-départ n'a pas produit la preuve tangible d'un reclassement stable à l'extérieur de GSK.

Ces mesures sont consignées dans un avenant à l'accord GPEC de l'établissement GSK de Marly-Le-Roi signé fin 2007. Si le SNICIC-CGT (GSK Siège) y a finalement souscrit, cela n'a pas été sans qu'il ne soulève un certain nombre de questions relatives au fonctionnement  futur de la force de vente: la taille des secteurs, l'impact sur les conditions de travail des VM... Là-dessus pas de visibilité. Un PSE aurait  fourni des éléments permettant de clarifier ces points cruciaux,  et nous aurions eu en mirroir une structure cible . D'autre part, dans le contexte règlementé d'un PSE une expertise indépendante aurait été diligentée par le CE et  les questions soulevées par les élus auraient incité la direction à exposer en toute transparence le rationnel du projet présenté. Mais un PSE aurait-il été préférable à ce stade ? A écouter les plus jeunes de nos collègues VM, pas sûr !

La CGT a indiqué qu'à son sens la véritable finalité d'une GPEC est non pas l'encouragement au départ des salariés mais bien la sauvegarde de l'emploi au sein de l'entreprise par le biais de la formation et de la mobilité notamment.

  

Aperçu rapide de certaines mesures


POUR LES SALARIES AYANT UNE SOLUTION D'EMPLOI STABLE

Après une phase d'info/conseil de 3 mois à compter de l'annonce du plan, ces salariés devront faire acte de candidature auprès de la DRH avant le 31 mai 2008.

Le montant de l'indemnité de départ volontaire sera égal à 125 % du montant de l'indemnité conventionnelle de licenciement.

Dans ce contexte le salarié pourra bénéficier d'une aide financière s'il doit se former pour s'adapter à son nouveau poste en externe, ainsi que d'une participation à d'éventuels frais de déménagement suscités par l'éloignement de son nouvel emploi.


LES SALARIES POUVANT LIQUIDER LEUR RETRAITE DANS LES 36 MOIS SUIVANT LA RUPTURE DE LEUR CONTRAT
POURRONT PARTIR EN CAA

Si le salarié est à 42 mois de la liquidation de sa retraite à taux plein, il peut accéder à la mesure de CAA (Cessation Anticipée d'Activité) en bénéficiant d'une période de tutorat ou de bénévolat associatif d'une durée maxi de 6 mois. Pendant cette période de tutorat ou de bénévolat l'activité du salarié sera réduite de 50 % et il touchera 70% de son salaire fixe antérieur et un prorata de 70% de ses primes perçues pendant les 12 derniers mois.


Le salarié mis en CAA bénéficiera du versement d'une rente annuelle brute égale à 70% de sa rémunération brute jusqu'à sa retraite. Il s'engage à n'avoir aucune activité professionnelle durant cette période.



Tag(s) : #LA VISITE MEDICALE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :