Le 1er février 2010 marquera, en vertu de
l’article 75 de la dernière loi de finance de la Sécurité sociale, le début des opérations de fusion de l’ensemble des régimes de base de retraite, tant ceux du public que du privé : régimes
de la Sécurité sociale, régimes de la fonction publique et régimes spéciaux sont appelés à disparaître.
Objectif : saborder définitivement toute possibilité de percevoir dans l’avenir une pension garantissant la continuité du niveau de vie lors du passage
de la vie active à la retraite d’abord et pendant toute sa durée ensuite.
Solution
proposée : un régime unique, certes par répartition, mais à cotisations définies ! Dans un tel système le niveau des cotisations sur la masse salariale nationale est fixé une fois
pour toutes. C’est donc le montant des droits à retraite en cours d’acquisition ou liquidés qui devient la variable d’ajustement permettant d’assurer l’équilibre financier du régime lorsque le
chômage s’accroît, lorsque la population retraitée s’accroît plus vite que la population active ou lorsque l’espérance de vie à la retraite augmente.
Plan de communication prévisible : il se fondera sur la diversité des réglementations entre régimes, leur manque de
lisibilité, leur complexité qui nourrissent le sentiment qu’il existe des inégalités telles que l’autre est toujours un privilégié par rapport à soi. Ce sera le ressort efficace d’une
campagne exclusivement tourné sur « l’abolition des privilèges » !
Conclusion : il s’agit donc de transformer les citoyens en acteurs de l’abandon définitif de l’un des principes fondateurs de notre protection
sociale : chacun contribue selon ses moyens et perçoit selon ses besoins. (Extrait de l’exposé des motifs de l’ordonnance de 1945 : « La sécurité sociale est la garantie
donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes »).
2010, une échéance aussi pour les régimes
complémentaires !
Le MEDEF a imposé dans l’accord AGIRC-ARRCO du 23 mars 2009 un article
5 selon lequel « les parties signataires conviennent qu’un rendez-vous que les pouvoirs publics devront fixer en 2010
permettra le réexamen de l’ensemble des paramètres qui visent à pérenniser les régimes de retraite par répartition ».
Bien sûr, cette coïncidence du calendrier n’a pas pour seul objectif le report à 61 ans de l’ouverture du droit à
retraite.
Ce que proposent la CGT et son UGICT : nous avons un ensemble de propositions, dont un volet
concernant le financement de leur mise en œuvre, permettant de garantir un taux de remplacement du salaire par la pension de retraite minimum de 75 % dès 60 ans.
Faisons face à l’urgence !
Faire échec au projet gouvernemental est donc possible si les militants qui se sentent concernés se forment pour informer les salariés et verser dans le prochain débat public nos propositions et nos arguments et ce dès à présent.
Dans cet objectif, nous invitons à nos prochains stages retraite tous ceux qui souhaitent apporter leur contribution, même modeste, à cette bataille : tous les efforts compteront.
Deux sessions aux choix : 5 au 9 octobre ou 7 au 11 décembre. Tous les stagiaires en repartiront avec des modules de communication grand public (sous forme de diaporamas commentés) réactualisés pour présentation aux salariés en entreprise ou à l’extérieur.
Demandez ici snicic.gsk@hotmail.fr le programme réactualisé du stage, le bulletin d’inscription et une demande type de congés.