Comme l’impose la loi du 28 juillet 2011 voulue par le Président de la République, les syndicats de GSK France ont été convoqués cette semaine à Marly afin de négocier le montant de la prime dite de « partage des profits ».
Pour rappel, la loi incite les groupes dont les actionnaires ont perçu des dividendes en hausse au regard de la moyenne des dividendes attribués les deux années précédentes, à verser aux salariés une prime exonérée de certaines charges mais imposable à hauteur de 1200 €.
Au cours de cette unique réunion, la direction de GSK a expliqué « sa » conception du partage qui peut être traduite par cette formule en somme assez sommaire:
222 M€ de dividende versés par ses filiales au groupe GSK en 2011 = 250 € brut par salariés présents en 2010 (au global environ 1 M€ avant déduction de la CSG/CRDS).
Ainsi, tout en reconnaissant la bonne santé financière de GSK, la direction montre sa réticence à en faire profiter les salariés, arguant que les profits sont déjà partagés par le biais des bonus et autre Intéressement, Perco etc…
La CGT s’était, a l’instar des autres organisations syndicales, opposée au plan national à cette prime qualifiée de « démagogique » ou encore « d’électoraliste » au motif qu’elle ne résout en rien le problème de pouvoir d’achat des salariés.
Pour en savoir plus : http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/06/15/la-cgt-reste-hostile-a-la-prime-dividende_1536293_823448.html
En dépit de cette opposition, la CGT a répondu à la convocation de la direction de GSK mais a posé d’emblée une condition : la prime doit être égale pour tout le monde ! Cette condition acceptée, il restait à voir le montant. Les organisations syndicales ont proposé que les 1200 € prévus par le texte de loi soient intégralement versés aux salariés. La Direction qui avait proposé initialement 200 € est montée ensuite à 250 €, confirmant sa volonté de ne pas conclure un accord.
Cette dernière somme a fermé la journée de « négociation » et aucune signature syndicale n’a été obtenue. Parions que les négociations salariales prévues pour le mois prochain auront matière pour des revendications majeures pour le pouvoir d'achat et le partage juste des profits.