(Màj le 4/12/2010) - Les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sur les salaires et les conditions de travail se sont achevées hier au bout d'une 5 ème réunion -comme l'a d'ailleurs annoncé le jour même la direction de GSK France dans une communication aux salariés- par la signature de trois organisations syndicales représentant essentiellement des populations VM (*). Ces signatures sont intervenues après que la Direction se soit livrée à une audace dont les ficelles (très grosses!) auraient du en toute logique susciter l'indignation la plus complète des Représentants-"signeurs". Au lieu de cela, ils se sont engouffrés dans la ruse comme s'ils n'attendaient qu'un signe pour justifier une réputation par opposition à une autre: "syndicats qui ne signent pas" contre syndicats qui signent ! En bout de course et même pas essoufflés: trois signatures! Contre 0.1 % d'augmentation de l'enveloppe qui est ainsi passée de 1.7 % à 1.8 % ! Les salariés apprécieront !
Selon Fisher et Ury "un bon accord est un accord sage et efficace qui permet d'améliorer les relations entre les parties. Ce sont des accords justes, durables et qui répondent aux intérêts de chacun".
En l'occurrence : sont ici améliorées les relations entre quelles parties? Et quelles sont les intérêts servis et de qui ? Force est de constater que ce ne sont pas ceux des salariés qui ont massivement signé la pétition intersyndicale et qui ont arrêté le travail sur les sites de production pour protester contre des augmentations dérisoires proposées pour 2011, les non augmentations de 2010 et des conditions de travail dégradées ... mais qui se soucie d'eux et de leurs "petites misères" ! Cet épisode Gskien fait étrangement échos aux évènements récents sur les retraites.
Un point positif tout de même : chaque salarié du siège et de la VM ayant été directement ou indirectement impactés par le PSE de 2010 auront exceptionnellement une augmentation de 1.8 % de leur salaire de base. Ce principe d'augmentation générale pour cette population en particulier (devenu par une délicieuse figure de style: "augmentations individuelle distribuée de façon égale entre les collaborateurs") avait été défendu par la CGT au début des négociations. Nous aurions simplement souhaités que le principe fut repris pour l'ensemble des salariés de GSK !
(*) Signataires : UNSA, SL, CFE-CGC, représentant ensemble 30% des suffrages au niveau de GSK France; Non signataires : CGT, CFDT qui ont seuls menés la bataille avec les salariés.
Politique salariales applicable en 2011
Salariés dont
le salaire annuel brut de base est inférieur ou égal à 26 500 € annuels bruts (équivalent temps plein) : enveloppe globale de 1,8 %, avec :
-
318 euros annuels attribués en augmentation générale (soit au minimum 1,2 % d’augmentation) ;
- le reste de l’enveloppe réparti en augmentations
individuelles.
Salariés dont
le salaire de base est supérieur à 26 500 € annuels bruts (équivalent temps plein) : enveloppe de 1,8 % sous forme d'augmentations individuelles :
-
pour les salariés des groupes 1 à 5, dont la performance 2010 sera évaluée a minima comme atteinte, l'augmentation individuelle sera au moins de 1,2 % du salaire de base ;
-
pour les salariés des groupes 6 et plus, dont la performance 2010 sera évaluée a minima comme atteinte, l'augmentation individuelle sera au minimum de 0,6 % du salaire de
base.
Exceptionnellement, pour les personnes de Pharma dans le périmètre du PSE 2010, l'enveloppe de 1,8 % d'augmentations individuelles sera distribuée de façon égale entre les collaborateurs en activité.
Les épisodes précédents (cliquer sur les liens)
Les salariés de GSK en mouvement pour les salaires et les conditions de travail