Lors des négociations sur l'égalité professionnelle en 2006, la direction avait reconnu que la possibilité de prendre un temps partiel familial n'était pas, dans les faits, ouverte à tous les salariés de GSK, comme le stipule un accord signé en 2002. En effet les Directeurs Régionaux en étaient exclus au motif que le Temps Partiel serait incompatible avec leur fonction.
C'est donc sur ce constat de non application d'un accord d'entreprise que la direction décide de remettre en négociation le temps partiel chez GSK (les temps partiels parentaux et thérapeutiques ne sont pas concernés, étant strictement cadrés par la loi). Pour l'améliorer ? Pas sûr !
La direction estime que les demandes de passage à temps partiel vont croître de 10 % par an. De 400 temps partiels aujourd'hui, nous allons passer à + 500 à l'horizon 2008, alors que le nombre de salariés en visite médicale devrait décroître du fait de la conjoncture de l'industrie pharmaceutique (charte de la VM etc.).…Déduisons que les réseaux de visite médicale et le siège vont perdre en productivité (*) !
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Nous voilà avertis ! Il faudra se remettre au travail, et pour y parvenir la direction a des solutions:
§ Encourager la hiérarchie à réduire les temps partiels dans les équipes;
§ Soumettre le renouvellement du temps partiel à la performance (Traduire: si l'on juge que vous travaillez mal ou si vous êtes trop absent pour maladie… on ne vous renouvellera pas votre temps partiel);
§ Les heures travaillées en plus seront prioritairement payées et non plus récupérées.
§ En revanche la direction s'engage à mieux communiquer sur le TP.
Inacceptable ! D'abord la hiérarchie n'a pas à supporter une décision à laquelle elle n'a pas été associée, et qui plus est contraire à l'intérêt des salariés. De plus un accord existe au sein de GSK qui est ce qu'il est, mais qui doit être appliqué dans l'esprit du temps partiel tel que défini par notre convention collective nationale. Ensuite, il est rare qu'une ou un salarié (e) accepte une réduction de son revenu pour le plaisir. Il y a donc un réel besoin. Ce besoin peut être aussi un "besoin de respirer" du salarié sous pression.
Enfin, la CGT rappelle que le temps partiel a été institué pour permettre aux salariés de trouver un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et familiale et leur vie professionnelle et que l'employeur ne peut le refuser que sur un motif argumenté lié nécessairement à l'organisation de l'entreprise. La CGT ne signera aucun accord contraire à ce postulat.
(*) Productivité = rapport entre la quantité (le nombre de boites !) et les moyens mis en oeuvre pour l'obtenir.