Pour être considéré comme économique, le licenciement doit résulter d'une
suppression, d'une transformation d'emploi ou encore de la modification substantielle du contrat de travail qui doivent être consécutifs "notamment à des difficultés économiques ou à des
mutations technologiques" . Les départs volontaires, les ruptures négociées ou d'un commun accord sont aussi assimilées à des licenciements économiques lorsque leur
cause est économique. Dans ce cas, pour que le salarié licencié puisse bénéficier des indemnités chômage, il faut que l'employeur précise bien le contexte économique ayant entrainé le
licenciement.
A l'inverse, la volonté de faire un bénéfice plus important, la perte d'un marché ou encore le ralentissement des ventes ne constitue pas une cause réelle et sérieuse pour l'entreprise de
licencier un salarié pour motif économique. Un licenciement effectué dans ce cadre est susceptible d'être contesté dans les tribunaux.
Le droit du travail prévoit différentes obligations pour l'employeur selon la taille de
l'entreprise et le nombre de salariés. Dans tous les cas, il doit respecter l'ordre des licenciements en fonction de critères fixés par lui-même après consultation des représentants du
personnels.
Un licenciement lié à un PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) consécutif à un simple choix stratégique de l'entreprise pour améliorer sa profitabilité est contestable devant les prud'hommes. Il conviendra alors d'utiliser tous les éléments le démontrant tels que les PV des réunions de CE, le rapport des experts mandatés par le CE etc…
Les salariés licenciés pour motif économique ont des droits plus étendus que les salariés licenciés pour motif
personnel. Et si les conventions de conversion ont disparu le 30 juin 2001, la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 a institué un droit au reclassement. De plus, les salariés licenciés
pour motif économique peuvent bénéficier d'une priorité de réembauchage pendant un an (les syndicats peuvent négocier un délais plus long comme cela a été fait chez GSK) s'ils en font la
demande.
Pendant l'année qui suit la rupture du contrat de travail, l'employeur doit informer son ancien salarié des postes disponibles et correspondant à sa qualification.
L. 1237-11
Cliquer sur le lien : LICENCIEMENT POUR FAIT PERSONNEL