Màj le 9/6/2009 - Au terme des élections professionnelles qui viennent de
se tenir à Marly/VM, Notre-Dame-de-Bondeville et Mayenne, plusieurs constats se dégagent.
D'abord le contexte de l'industrie pharmaceutique et plus particulièrement celui de GSK (Réductions drastiques d'effectifs sur l'ensemble des sites et en VM) n'a pas incité les salariés à porter
massivement leurs votes sur des syndicats traditionnellement combatifs et dont l’implication n’avait pourtant pas fait défaut lors des récentes grèves à Evreux qui ont permis de réduire le nombre
des licenciements annoncés et d’améliorer le PSE.
Ainsi à Marly (Siège, VM et les Ulis) le SNICIC-CGT, même si son score est amélioré (2.71% en 2006 contre près de 6 % cette fois-ci), n'obtient pas assez de voix pour avoir des élus au CE de Marly. Même chose pour FO (Recul par rapport à 2006 : 3.65 % versus 4.18%) et la CFDT (score amélioré : 7% versus 2.71%).
Mais la surprise du scrutin marlychois restera la spectaculaire ascension de l’Unsa à la faveur d’un Mercato syndical qui a vu une grande partie des forces de la CFE-CGC rejoindre le syndicat autonome. La forte adhésion au centre de recherche des Ulis dont les salariés sont pourtant peu enclins à la syndicalisation a joué un role important dans cette progression. L’Unsa devient le premier syndicat de Marly avec 8 élus suivi du Syndicat Libre SL (6 élus). La CFE-CGC est de fait affaiblie sur la VM et le Siège où elle n’obtient pas d’élus au collège cadres.
La tendance des salariés de la VM et du Siège est clairement d’aller vers un syndicalisme dont les particules «autonome» et « libre» rassurent au détriment du trio CGT, CFDT, FO considéré comme «politique» car fortement et médiatiquement impliqué dans les négociations et les mouvements au plan national. En somme, les salariés de GSK Siège et VM veulent pour les défendre des syndicats qui ne soient pas trop « syndicaux », voire des syndicats qui ne font pas du syndicalisme (contester, mobiliser, négocier) mais dont on attend tout de même des résultats. Nous devons composer avec ce paradoxe (mais la vie n’est-elle pas que paradoxes ?) et continuer à faire de la pédagogie.
Mais cette tendance enregistrée au Siège et dans la VM est loin de se retrouver dans les autres établissements de GSK France :
La CGT reste la première organisation à Notre-Dame-de-Bondeville, même si elle enregistre un léger recul sans doute du à l’arrivée depuis quelques années de nouveaux salariés venant d’autres horizons. Elle totalise 8 élus au Comité d’Etablissement conte 4 pour la CFE-CGC et 4 pour la CFDT.
Non présente à Mayenne jusqu’en 2008, la CGT devient aujourd’hui la troisième organisation dans cet établissement derrière la CFDT et la CFE-CGC avec 3 élus. La CGT s’était affirmée à Mayenne en 2008 (LA CGT S'IMPLANTE A MAYENNE ) au moment du PSE dont la gestion par les syndicats alors en place avait été fortement critiquée par les salariés.
La CGT reste la deuxième organisation syndicale de GSK Evreux talonnant la CFE-CGC. Les élections dans cet établissement sont reportées en juin 2010 du fait de la concomitance avec le PSE.
Au final, la CGT se maintient dans le peloton de tête en ayant partout des élus (sauf sur Marly/VM et SGP) et en ayant suffisamment de poids pour peser dans les négociations.